Une lettre ouverte du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a été publiée ce dimanche dans le quotidien mexicain Reforma. Ci-dessous l'intégralité du texte publié.
C’est avec plaisir que j’entame aujourd’hui ma première mission au Mexique. À cette occasion, je suis accompagné d’une délégation de plus de 60 entreprises, mais aussi d’institutions d'enseignement et de recherche et d’organismes culturels québécois qui souhaitent approfondir leurs liens et renforcer leurs partenariats au Mexique, notre troisième partenaire commercial dans le monde.
Cette année marque le 35e anniversaire de l’établissement de notre représentation officielle au Mexique, la Délégation générale du Québec à Mexico. Depuis, nos échanges n’ont cessé de progresser et ma visite témoigne de notre désir de donner un nouvel élan à cette relation dans divers secteurs de coopération, dont l’environnement, l’innovation, les nouvelles technologies, les infrastructures, la recherche et la culture.
Cette relation durable et mutuellement profitable se caractérise par son énorme potentiel de développement. Les grands enjeux mondiaux, comme la lutte contre les changements climatiques ou le développement de sources d’énergie renouvelable et de technologies vertes, constituent autant d’invitations à ouvrir de nouveaux chantiers de coopération.
À l’approche de la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, je souhaite que le Québec et le Mexique collaborent au développement de solutions, afin de démontrer les bénéfices économiques et environnementaux liés à la lutte contre les changements climatiques. C’est d’ailleurs l’objectif visé par le Protocole de coopération en matière d’environnement et de changements climatiques que nous souhaitons conclure avec le secrétariat de l’Environnement et des Ressources naturelles du Mexique au cours de cette mission.
Il s’agit d’une occasion de repenser nos modèles de développement économique et de poursuivre la transition vers une économie verte, résiliente et sobre en carbone. Aux quatre coins du monde, des gouvernements, entreprises, organisations ainsi que la société civile se mobilisent pour une action concertée. Nous gagnerons à jeter des ponts entre nos nations et à faire cause commune.
Il n’y a pas à choisir entre l’environnement et l’économie. Devant l’ampleur des défis à surmonter, le Québec a choisi de mettre en place un environnement d’affaires compétitif qui favorise l’innovation et l’utilisation efficace des ressources, notamment grâce à l’instauration d’un marché du carbone dont les revenus sont entièrement consacrés à des mesures d’atténuation des gaz à effet de serre et d’adaptation aux impacts des changements climatiques.
Nous croyons que c’est par l’addition de nos actions que nous arriverons à négocier un réel changement de paradigme social et économique. À la conclusion de cette mission, je souhaite que nos entreprises, artistes, institutions et chercheurs respectifs jouissent d’un cadre de coopération qui facilitera l’approfondissement de nos relations, au bénéfice des citoyens et citoyennes de nos deux nations.
Lien vers le texte publié dans Reforma (en espagnol)