Du 20 au 22 octobre 2017, le Québec a participé au sommet de la Conférence des gouverneurs et des premiers ministres des Grands Lacs et du Saint-Laurent (CGPMGLSL) à Détroit (Michigan) et Windsor (Ontario). La délégation québécoise était composée, entre autres, du ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports, André Fortin, et du délégué du Québec à Chicago, Jean-François Hould.
Gouverneur du Wisconsin, Scott Walker, Lieutenante-gouverneure de l'Ohio, Mary Taylor, commissaire pour la Minnesota Pollution Control Agency, John Linc Stine, Première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, Gouverneur du Michigan, Rick Snyder, commissaire pour l'Indiana Department of Environmental Management, Bruno Pigott, et le ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports du Québec, André Fortin.
Les représentants des états et provinces membres (Québec, Ontario, New York, Wisconsin, Michigan, Minnesota, Illinois, Indiana, Ohio et Pennsylvanie), leurs homologues du fédéral et plusieurs partenaires ont échangé sur les différents enjeux qui affectent la région, allant de l’environnement au libre-échange. Ainsi, il a été question du commerce maritime qui représente un pilier économique régional. En effet, l’économie maritime québécoise soutient des milliers d’emplois directs et représente des milliards de dollars en retombées économiques.
Ainsi, en 2016, la Conférence a adopté sa toute première stratégie maritime, dans laquelle les états et provinces membres s’engagent à doubler le flux commercial sur le Saint-Laurent et les Grands Lacs d’ici 2030. Cette dernière s’harmonise avec la Stratégie maritime que le gouvernement du Québec a adoptée en 2015. L’atteinte d’un tel objectif nécessite d’importants investissements et une coordination assidue entre les différents acteurs impliqués. C’est pour cette raison qu’un sommet comme celui de la CGPMGLSL représente une occasion inestimable pour le Québec pour faire valoir ses intérêts.
Le Québec a aussi fait la promotion de l’intégration économique régionale auprès de ses homologues américains (combinés, les états et provinces de la Conférence forment la troisième économie mondiale). Suite aux nombreuses rencontres effectuées par la délégation du Québec, il est possible d’identifier une position largement partagée par nos partenaires américains : il est essentiel de sauvegarder les acquis économiques résultant de la politique de libre-échange entre le Canada et les États-Unis. Le Québec défend aussi cette vision et considère que les États-Unis ont beaucoup à gagner en conservant sa relation privilégiée avec le Canada et le Québec. L’unité régionale autour de cet idéal économique c’est ainsi manifestée par la signature d’une résolution sur l’interdépendance économique de la région des Grands Lacs et du St-Laurent.
De plus, le ministre Fortin a rencontré le ministre canadien des Transports, M. Garneau et la première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, pour discuter de la coordination entre le fédéral et les provinces dans différents dossiers, tels que les voitures et navires autonomes, le commerce, le transport maritime et les infrastructures. Lors de cette rencontre, le ministre Fortin a réitéré l’engagement du Québec au développement du commerce maritime et a souligné l’importance d’accélérer les investissements dans les infrastructures de transport maritime. Cette volonté s’est manifestée par la signature de la résolution sur la gestion du réseau maritime des Grands Lacs et du Saint-Laurent.
Trois autres résolutions ont été signées durant la conférence, dont :
.Une résolution sur la collaboration entre la Conférence, la Marine Autonomy Coalition et le Norwegian Forum for Autonomous Ships dans la recherche et le développement de navires autonomes;
.Une résolution sur le développement des véhicules autonomes et connectés; et
.Une résolution appelant à l’amélioration des protections régionales contre les espèces aquatiques envahissantes
Le Québec revient donc de ce sommet convaincu de la pertinence d’un système de collaboration régional et avec la certitude d’avoir une stratégie économique solide capable de faire rayonner le Québec sur la scène régionale et internationale.