La 3ème édition du Festival CINECOA, présenté du 9 au 17 septembre dans les villes portugaises de Lisbonne, Porto et Foz de Coa présentait, dans un ordre chronologique, une rétrospective des œuvres du cinéaste québécois, Denis Côté qui occupe une place de plus en plus importante dans le cinéma québécois.
À l'ntérieur de la cinémathèque, de gauche à droite: Denis Côté, M. Joao Trabulo, directeur du Festival, Mme. Marjolaine Ricard, directrice du BQB, et M. Rodríguez, répresentant de la cinémathèque.
Auteur à part entière Denis Côté réinvente le monde à sa manière. Habitué des festivals internationaux, il est l’un de ceux qui représente le plus souvent le Québec à l'étranger. Au CINECOA, il a répété « qu'il relève avant tout de la planète cinéma, et que ses films s'adressent d’abord aux cinéphiles ».
Le Bureau du Québec à Barcelone et la Société de développement des entreprises culturelles québécoises (SODEC), ont soutenu ce projet et, la directrice du Bureau, Mme Marjolaine Ricard, a participé à la soirée inaugurale du festival, au cours de laquelle ont été projetés deux longs métrages de Denis Côté.Les États nordiques
Que l’on soit ou non cinéphiles, ses films ne laissent personne indifférent. C’est le cas notamment de son premier long métrage, Les États nordiques, présenté lors de l’ouverture du CINECOA.
Réalisé en 2005, il a remporté le Léopard d’or du festival du film de Locarno. Il s’agit d’un film de fiction métissée d'éléments documentaires qui raconte l’histoire de Christian, qui après avoir débranché les machines qui retiennent artificiellement sa mère en vie, part vers le Nord en emportant le cadavre de la défunte. Il arrive ainsi au bout de la route asphaltée, dans le territoire de la Baie James et, après avoir disposé du corps de sa mère d’une manière originale, il se mêle aux 400 habitants de la petite bourgade de Radisson où il reprend peu à peu goût à la vie.
En présentant son film au public du CINECOA, il raconte que le scénario initial tenait sur deux pages et comportait 7 répliques. Il met en vedette un seul acteur professionnel, le reste des rôles étant interprétés par des représentants de la population de Radisson. L'ensemble des dialogues ont été improvisés au hasard des rencontres et des personnes qui ont accepté de participer de bonne grâce au tournage. Une réelle discussion avec les jeunes de l’école de Radisson sur l’euthanasie s’intègre parfaitement au film et illustre comment le documentaire se marie harmonieusement à la fiction dans cette création de Denis Côté.